Le point de départ du travail de Bede Kincső est, d’une part, le toujours actuel et éternel dilemme : comment des générations avec des expériences historiques différentes peuvent vivre ensemble et collaborer au sein de la famille et des communautés, au sens large. L’autre sujet est d’affronter et de traiter l’héritage du socialisme, ce passé historique tacite qui crée des tensions au sein ldes sociétés d’Europe de l’Est dans un contexte socio-économique et personnel radicalement modifiés. Elle réagit aux problèmes qui nous intéressent et nous touchent tous profondément par un mode d’expression et un langage formel caractéristiques de sa génération, tout en évoquant dans le même temps des topos de l’histoire culturelle, de manière tres authentique, créant ainsi une mythologie individuelle. Elle aborde son sujet avec audace et concision pour présenter la relation ambivalente qu’on lesenfants aux traumatismes des parents, tout en donnant également un aperçu personnel des problèmes anciens ou nouveaux. Il est rassurant de voir comment même les phénomènes les plus brutaux deviennent poussiéreux et banals avec le temps, alors que nous pouvons observer avec un certain scepticisme que même si chaque génération fait naître une autre, chacune d’elles se renferme d’une certaine maniere sur ses problèmes.